dimanche 31 juillet 2011

La Rochelle

La Rochelle, avril 2011

J'essaye de me rappeler la France. C'est comme un rêve amusant, où il n'y aurait pas de rues bondées le dimanche, où les boulangeries seraient des choses banales, où les centres villes historiques font partie de l'ordinaire. Quand il y a du soleil en été, on peut manger à des terrasses agréables en prenant le soleil, un léger vent frais soulève un peu la nappe. On entend quelques bruits de circulation, mais ils sont recouverts par les confidences de la conversation à une table voisine. Du restaurant, on aperçoit le port et quelques bateaux. Demain, il faudra rentrer à Paris, mais on préfère ne pas y penser et savourer ce dernier moment de détente. La salade n'est pas mauvaise et le pain au levain est doré comme il faut. On renvoit à plus tard le choix du dessert, comme le dernier obstacle pour parfaire le repas. Le dessert, annonciateur de la fin, du café et de l'addition.
C'est ma France imaginée quand je suis assis chez moi à Taipei.

1 commentaire:

Daniel a dit…

si ça peut te rassurer, on peut aussi réécrire la France que tu t'imagines, pas de rues bondées un dimanche d'aout, et pour cause tout est fermé sauf quelques attrapes touristes qui vendent la cannette a 3 euros, les boulangeries c'est trop tard elles ferment a midi 30, c'est dimanche, et que t'as voulu faire une grasse mat pour une fois dans la semaine. il pleut depuis près de 3 semaines, et c'est pas près de s’arrêter, a chaque rayon de soleil on se rue sur les terrasses pour mieux se réfugier à l'intérieur à la première goutte, ou parce que simplement il fait froid au mois d'aout... on entend aucun bruit de voiture, c'est le mois d'aout, on entend juste des touristes américains, russes, ou chinois brailler comme des chartiers, alors qu'ils discutent juste entre eux. ce sont pas des confidences, moi j’appelle ça des annonces publiques. les seuls bateaux qui bougent encore sous ce crachin, c'est des cargos container, au loin. les pêcheurs sortent plus leur chalutiers trop dangereux ce temps, en plus il sont devenus rares, c'est plus très rentable, ils se sont fait bouffer par les gros armateurs japonais et chinois qui viennent pêcher plusieurs tonnes a l'heure... on aimerait bien rentrer a paris, et profiter de la chaleur humaine du métro et de tous ses parfums innommables... et on se dit aussi que c'est moins cher en zone bleue sncf donc faut partir avant 14h. la salade est dégueulasse de toutes façons, c'est une vieille batavia qu'ils doivent stocker depuis des semaines (du temps ou elle coutait moins d'un euro), car elle abrite sa petite colonie de pucerons (morts quand même). sans parler des deux tranches de jambon polyphosphatés qui se battent en duel et les trois tomates séchées qui viennent de Hongrie... servi avec un pain réclamé 3 fois, et industriel de chez franprix... on envoie chier le dessert car la salade on veut l'oublier, et le service, vous pensiez qu'il ne pouvait pas être pire qu'a paris... mais si ! ils dé-testent les parisiens et ils vous le font bien sentir. l'addition aussi vous rappelle qu'ils sont au courant que vous êtes parisien... et que vous êtes censés avoir des revenus confortables (j'ai bien dit CENSÉ)... te sens tu moins nostalgique ?