Kyoto, Tofukuji, septembre 2011Comme Paris, le Japon fait l'effort de ressembler à l'image qu'on en a. Le Japon réel, pour ne pas être décevant, se doit d'être fidèle au Japon fantasmé des touristes.
Déjà vu mille fois et pourtant d'une telle nouveauté : c'est le paradoxe ressenti par le touriste, voyageur moderne ultra préparé, connecté à internet, aux médias et ne se séparant jamais de ses guides Lonely Planet.
La réalité ne correspondrait-elle pas à sa description imaginaire, que le voyage risquerait d'être raté (je l'explique beaucoup moins bien que le sociologue Jean-Didier Urbain).
J'ai montré mes photos à quelques personnes ayant déjà visité Kyoto. Elles ont exactement les mêmes. Quant aux autres, ces image correspondent au Japon tel qu'elles l'imaginent. Dès lors, la photo est condamné à la belle image, la carte postale, à la reproduction de la même image à l'infini (d'ailleurs il suffit de rechercher Tofuku ji dans Google pour trouver mille fois des photos identiques à la mienne).
A moins de ne montrer volontairement que les photos ratées ?
3 commentaires:
La frontière entre l'original et la copie n'est pas nette. Les voyageurs multiplent la reproduction du déjà-vu. Mais, à partir du stéréotype, personne ne peut partager le vent, l'odeur, la touche que tu a sentis à Kyoto. Ces moments intimes restent ton petit secret.
Bien vu, Bichon saugrenu (pas si saugrenu que ça).
Tes photos te rappelleront ton vécu dans ces lieux.
ouais, à moins que te émotions, expériences, météo... soient les mêmes que des millions d'autres, aussi banales que la chute des feuilles en septembre à Paris, la ligne 13 toujours aussi blindée et les journées changeantes de l'automne... et que nous ici en France...
D
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